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Photo du rédacteurFLORIAN GONZALEZ

Consentement avant chirurgie carotidienne

Dernière mise à jour : 5 févr.



Obtenez des informations claires sur l'importance des formulaires de consentement avant une chirurgie. Comprenez le processus, les implications et assurez-vous d'être pleinement informé avant votre intervention. Priorisez votre santé avec des consentements éclairés pour des soins chirurgicaux en toute confiance
Signature du formulaire de consentement

Les examens ont montré une sténose au niveau de votre artère carotide qui nécessite une intervention chirurgicale. Afin de prendre une décision en toute connaissance de cause, vous devez être informé des risques encourus et des suites normalement prévisibles de l’intervention. Cette fiche vous aidera à vous préparer à l’intervention.


QU’EST-CE QUE L’ARTERE CAROTIDE ET A QUOI SERT- ELLE ?

L’artère carotide est située au niveau du cou. Elle amène le sang du cœur jusqu’au cerveau. Il est impératif que la circulation dans la carotide se fasse sans obstacle.

QU’EST-CE QU’UNE STENOSE CAROTIDIENNE ?

Une sténose carotidienne se caractérise par une diminution du calibre de l'artère carotide interne, l'artère responsable de l'irrigation du cerveau. Elle est provoquée par une plaque d'athérome, autrement dit par l'accumulation de graisses dans l'artère.

COMMENT SE TRADUIT UNE STENOSE CAROTIDIENNE ?

La sténose carotidienne peut être asymptomatique (ne donner aucun symptôme) et découverte au cours d’un examen médical par votre médecin de famille ou par un médecin spécialiste (chirurgien vasculaire, cardiologue).

La sténose carotidienne peut être symptomatique avec des manifestations regroupées sous le terme d’Accident Vasculaire Cérébral (AVC). Il peut s’agir d’un accident transitoire régressant sans séquelle en moins de 24 h ou d’un accident plus sévère entraînant des séquelles permanentes plus ou moins importantes. Les manifestations cliniques sont en rapport avec la localisation et l’importance du territoire cérébral atteint : Atteinte oculaire (perte brutale et indolore de la vision d’un seul œil). Paralysie d’un hémicorps, soit totale, soit limitée au membre supérieur et ou à la face. Perte de la parole isolée ou associée à une paralysie.

INDICATION CHIRURGICALE

L'opération de la carotide est le dernier recours lorsque la prévention de la maladie athéromateuse (absence de tabac, alimentation équilibrée et exercice régulier) et le meilleur traitement médical (antiagrégant ou anticoagulant, hypocholestérolémiant par statine et antihypertenseur) n'ont pas permis d'empêcher la plaque d'athérome de devenir à risque d'AVC. Elle est indiquée lorsque la sténose carotidienne devient symptomatique ou lorsqu'elle est asymptomatique mais très serrée.


EN QUOI CONSISTE L’INTERVENTION?

L’intervention de base est l’endartériectomie : elle consiste à enlever la plaque athéromateuse en séparant la paroi de l’artère. L’incision cutanée de 10 à 15 cm est située sur la face latérale du cou. Le chirurgien évalue la tolérance du cerveau à une interruption du flux artériel carotidien. Si la tolérance est mauvaise le Chirurgien met en place une dérivation temporaire (shunt). L’artère « nettoyée » est ensuite refermée par une suture avec ou non la mise en place d’un « patch » qui a pour but d’agrandir le diamètre de la carotide. L’incision est refermée par du fil résorbable ou des agrafes sur un drain aspiratif. L’intervention dure entre 1h30 à 2h.

COMMENT S’ORGANISE VOTRE PRISE EN CHARGE?

Au cours de la consultation initiale votre chirurgien vous fournira toutes les explications concernant le déroulement de votre opération. L’intervention est pratiquée sous anesthésie générale ou sous anesthésie loco-régionale. Vous aurez donc au préalable une consultation avec le médecin anesthésiste. Si vous prenez un traitement, merci de bien le préciser car certains médicaments doivent être arrêtés. Un consentement éclairé vous sera remis lors de la consultation. Vous devrez impérativement le rapporter lu, rempli et signé le jour de votre admission. La dépilation de la zone concernée sera réalisée par vos soins la veille de l’intervention à votre domicile. L’intervention se déroule au cours d’une hospitalisation de trois à quatre jours environ. Les soins post opératoires sont limités aux pansements et au retrait du drain. Vous regagnerez votre domicile avec une ordonnance pour des antalgiques, la reprise de votre traitement habituel et des soins locaux par une infirmière à domicile. Vous pourrez bénéficier d’un arrêt de travail dont la durée sera discutée avec votre chirurgien au cours de la consultation initiale. Il vous est recommandé de mener une vie calme pendant 15 jours. Vous serez revu en consultation par votre chirurgien un mois après l’intervention avec un écho-doppler de contrôle. Vos papiers de sortie (ordonnances + rendez-vous post-opératoires) vous seront remis à votre sortie d’hospitalisation.

QUELS SONT LES ACCIDENTS ET INCIDENTS POSSIBLES AU COURS DE CETTE INTERVENTION ?


En dépit de tout le soin apporté, il peut se produire au cours de l’intervention, des incidents ou accidents qui sont pour la plupart aussitôt identifiés et traités. Il peut s’agir de : - L’hématome cervical se traduit par un gonflement douloureux du cou et une gêne respiratoire. S’il est important, il peut nécessiter une nouvelle intervention chirurgicale. - L’accident vasculaire cérébral, en règle générale, lié à une embolie cérébrale, nécessite des examens complémentaires en urgence (scanner, écho-doppler) pour décider d’une éventuelle reprise chirurgicale. Le risque d’un AVC est actuellement de l’ordre de 3 % dans les équipes spécialisées. - Lésions nerveuses. Dans la majorité des cas, il s’agit de contusions nerveuses responsables de troubles passagers, régressifs en quelques semaines. - L’atteinte des nerfs sensitifs cervicaux est fréquente et se traduit par une baisse de sensation de la mâchoire et du lobe de l’oreille. - L’atteinte de la branche mentonnière du nerf facial entraîne une asymétrie du visage avec chute de la commissure labiale. - Les lésions des nerfs laryngés sont responsables de troubles de la voix et parfois nécessitent une consultation en ORL. - L’atteinte de la douzième paire crânienne entraîne la paralysie de la moitié de la langue et du voile du palais avec gêne à la mastication et à la déglutition. - Les accidents d’anesthésie sont rares.

CONCLUSION Ces explications ne peuvent etre exhaustives et votre médecin traitant a également été informé des propositions thérapeutiques qui vous ont été faites. Le chirurgien et le médecin anestésiste restent à votre entière disposition pour vous fournir tout renseignementcomplémentaire sur tel ou tel point particulier que vous auriez insuffisamment compris et que vous souhaitez faire préciser.




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